Depuis plusieurs années, le système scolaire prône la différenciation pédagogique afin de permettre à un plus grand nombre d’élèves de réussir. Différencier, c’est mettre en place les conditions maximales de réussite pour chacun d’eux. Lorsque nous parlons de différenciation pédagogique, nous parlons de flexibilité, d’adaptation et de modifications. Tous ces mots ont peu de sens si on ne les aborde pas avec une ouverture sur le monde des images.

Nous souhaitons tous offrir à nos enfants la meilleure éducation possible, mais ont-ils tous les mêmes besoins ? Bien sûr que non, nous en sommes de plus en plus conscients, même si nous avons du mal à déterminer les moyens qui nous permettraient d’atteindre cette approche individualisée.

Au Québec, ce n’est que depuis le renouveau pédagogique de 2001 que les arts sont reconnus comme un domaine d’apprentissage essentiel au développement de l’enfant.

Dans toutes les écoles, des enseignants se penchent sur la question et sont interpelés par des méthodes, des contenus, des façons de faire qui doivent innover car les ressources sont de plus en plus limitées. C’est dans ces conditions que les programmes d’art permettent maintenant aux élèves présentant un profil d’apprentissage particulier de se démarquer, de se détendre et de s’exprimer différemment. Des arts pour tous et tous pour les arts !

À vrai dire, l’enseignement des arts plastiques devrait occuper une place privilégiée dans chacune de nos écoles, et ce, du primaire au secondaire, car la pédagogie de l’image est, de nos jours, incontournable. Submergés d’images, nous sommes constamment en train d’en décoder. Lire et comprendre l’image devient alors une stratégie pour décoder à peu près toutes les problématiques et permet de trouver des solutions, des réponses à ces problématiques. Cette faculté de comprendre l’image a une incidence directe sur les apprentissages des enfants, car tous ont retenu des schèmes ; ce sont ces images qui créent des liens entre leurs connaissances, et ce, dès le plus jeune âge. Pour comprendre une opération mathématique, une représentation graphique du problème mène vers une solution. Les inconditionnels savent depuis toujours que là où les mots ne suffisent pas, une image s’impose.

Les arts plastiques à l’école amènent l’élève à apprécier et à créer des images personnelles en utilisant un code, son code. Il doit aussi créer des images médiatiques, celles qui utilisent un code plus universel, compris par un plus grand nombre de gens. L’élève qui reçoit un bon enseignement des arts visuels est donc capable de s’exprimer en image et de comprendre le monde par l’image, il capte des messages qu’il interprète selon sa capacité à lire l’image.