Éditorial n°270
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n°270 – Printemps 2023
Au Canada, il existe une tradition très forte axée sur l’autogestion artistique, incarnée notamment par des modes d’organisations – tant structurels, informels, sociaux que communautaires – qui ont favorisé des échanges entre artistes, des partages de ressources et des modèles de gestion par et pour les membres. Ces réseaux publics, dont l’émergence s’est cristallisée au courant des années 1970, ont eu un impact certain sur la vie culturelle et son affirmation. Avec plus de cinquante ans de recul, nous souhaitons en saisir l’impact, et reconnaître les généalogies de collaborations qui se sont formées en leur sein.
Les professionnelles et les professionnels des arts regroupés dans ce dossier ont souhaité proposer des bilans, prendre position, ou faire émerger des discussions ouvertes sur les tensions qui subsistent de cet héritage. Dans une conversation écrite, Laurence D. Dubuc et Amber Berson, chercheuses spécialistes du réseau canadien des centres d’artistes autogérés, proposent de voir l’amitié comme un outil d’action communautaire et nous invitent à imaginer des stratégies d’amélioration des conditions de travail qui pourraient impacter les politiques mêmes des centres. Dans un élan similaire, Jean-Michel Quirion, travailleur culturel et directeur artistique œuvrant dans les centres d’artistes, fait valoir l’urgence d’inclure des politiques de décroissance dans les orientations stratégiques et les missions mêmes des organismes. Identifiant quant à elle un besoin grandissant d’attribuer des ressources pour soutenir les artistes en région – au risque sinon d’encourager leur exil vers les grands centres –, Sonia Robertson, convaincue de la capacité de l’art à ramener la fierté et la dignité dans les communautés autochtones, reconnaît la vitalité des structures dans lesquelles elle s’est impliquée pendant les trente dernières années dans la région du Pekuakami (Lac-Saint-Jean). Cet aspect, touchant à l’autodétermination culturelle, est aussi ciblé par Hélène Brousseau et Isabelle L’Heureux, mais d’un autre point de vue : elles soutiennent qu’il faut faire appel à l’intelligence collective pour diffuser les arts et la culture, ce qu’elles démontrent en revenant sur la série « Ateliers Wiki x arts actuels » qu’elles ont organisée.
Loin de dresser un portrait exhaustif d’enjeux associatifs autrement plus complexes, ce dossier se lit comme une incursion dans la vie professionnelle de l’art, et comme une série de lettres pour célébrer l’héritage que ce réseau a légué et, pourquoi pas, risquer d’en imaginer la suite.
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