Éditorial n°60 – À l’image, cette fois, la parole
À l’image, cette fois, la parole. Au lecteur, un autre message que l’écrit : premiers instantanés d’une réunion fertile en impressions fortes, souvent contradictoires. Invités par le Gouvernement canadien, une centaine de critiques, d’historiens d’art et de muséologues, membres de l’Association Internationale des Critiques d’Art (A.I.C.A), sont venus des quatre coins du monde se familiariser avec l’art et les milieux canadiens.
L’Association a tenu, du 7 au 31 août, sa XXIIe Assemblée générale ainsi que son Xle Congrès extraordinaire, au cours d’un itinéraire allant de Montréal. Québec, Ottawa et Toronto jusqu’à Vancouver et Victoria.
Tout en prenant conscience de l’immensité de notre pays, comme leur a conseillé le Sous-secrétaire d’État. M. Jules Léger, qui les accueillait au nom du Gouvernement, les congressistes ont pu mesurer l’ampleur de la tâche qui incombe véritablement au critique d’art, c’est-à-dire, un effort de vision plus globale et une synthèse de tous les éléments, si on ne veut pas rester emprisonné dans un labyrinthe. Le président, M. René Berger, a dit que le critique d’art doit, plus que jamais, s’efforcer de décrypter le message de l’artiste et il a souhaité qu’il oriente son travail suivant une ligne d’action plus rigoureuse de façon à ne négliger aucun aspect, aucune tendance de l’œuvre d’art.
Mais, à Montréal, ce jour-là, il y avait du soleil, un goût de la découverte, et Kéro, l’œil insatiable, était au rendez-vous avec sa casquette…