Commissaires : Florence-Agathe Dubé-Moreau et Maude Johnson

Artistes : Amrita Hepi, Hanako Hoshimi-Caines, Ligia Lewis, Lo Fi Dance Theory, Benny Nemer, Andrea Peña et Andros Zins-Browne

Dates : 9 septembre – 22 octobre 2022

Vernissage : jeudi 8 septembre 2022, 17 h 30

La Galerie de l’UQAM accueille à corps perdu | sharing madness, une exposition collective réunissant des artistes et des chorégraphes des scènes locales et internationales autour des différents usages du geste dansé en art contemporain. Commissarié par Florence-Agathe Dubé-Moreau et Maude Johnson, le projet explore l’idée de se mouvoir ensemble à la lumière des bouleversements sociaux ayant lieu depuis 2020, qui ébranlent dès lors les relations humaines et les rapports aux corps. 

Que peut révéler la chorégraphie sur nos liens interpersonnels et nos besoins de communauté ? Afin de réfléchir à cette question, les commissaires considèrent la danse comme un médium privilégié pour examiner en profondeur les interactions humaines. Par des approches interdisciplinaires, les artistes et les chorégraphes de l’exposition à corps perdu | sharing madness s’intéressent aux relations à l’autre, aux façons, ou aux impossibilités, d’être ensemble. Leur emploi de la danse offre différents points d’entrée pour explorer les mouvements partagés et pour exprimer les nuances d’un rapport incarné ou intime au monde

Les œuvres assemblées dans l’exposition sondent de nouvelles manières de « se mouvoir ensemble ». Ces trois mots suggèrent une impulsion capable de nous (ré)unir tout en faisant écho à l’engagement collectif qui s’intensifie depuis les dernières années sous la forme de mobilisations pour différentes causes de justice sociale et environnementale. Ils évoquent également le désir de proximité et le bouleversement des rapports d’intimité occasionné par les mesures de confinement récentes. Enfin, se mouvoir ensemble renvoie au mouvement qui habite l’espace d’exposition, alors que les idées et les corps des publics sont remués au fil de l’expérience des œuvres. Cette action souligne le rôle fondamental de la performance dans la structure institutionnelle et la manière selon laquelle les êtres humains – et donc le vivant – se retrouvent au centre d’un système de mouvements organisés.

Chacune des œuvres porte les traces de l’impact de la pandémie sur la création en art vivant et sur la diffusion artistique en salle de spectacles ou d’exposition. à corps perdu | sharing madness s’inscrit à la fois dans une actualité du commissariat, en considérant les conséquences du confinement sur l’expérience de l’art contemporain, et dans une démarche interdisciplinaire qui vise à sonder nos interactions aujourd’hui. Pensée à travers le prisme de la danse et de la chorégraphie, l’exposition est une invitation à la polyphonie, une réflexion ouverte : Qu’est-ce que cela signifie, désormais, d’être ensemble ?