At the bottom of the sink there is a black hole
Du 2 Nov. 2024 au 15 Déc. 2024
Mercredi : 13h à 17h, Jeudi, vendredi & samedi 11h à 20h, Dimanche : 11h à 17h
DRAC
175, rue Ringuet - porte 2 Drummondville (QC) J2C 2P7
C’est avec grand plaisir que DRAC — Art actuel Drummondville présente du 2 novembre au 15 décembre 2024 l’exposition solo At the bottom of the sink there is a black hole de l’artiste Rebecca Ramsey.
Historiquement, et ce dans de nombreuses cultures, la céramique a été utilisée pour réaliser des ouvrages de plomberie, des éviers, des baignoires, des cuvettes et d’autres installations sanitaires servant d’intermédiaires entre les corps et les bâtiments pour le traitement des déjections. Inspirée par ces objets de céramique qui nous accompagnent dans nos ablutions quotidiennes, l’exposition de Rebecca Ramsey rassemble une série de sculptures qui suscite une réflexion sur l’intériorité des corps et des bâtiments.
« Où se retrouve l’eau qui s’écoule dans l’évier, dans la baignoire, dans la cuvette ? Nous la regardons disparaître dans un tourbillon, le plus souvent sans songer à la plomberie qui se cache sous la surface, à la manière dont elle prolonge nos corps vers le dehors. Un labyrinthe de tuyaux se dérobant à notre regard transporte nos déjections au loin, par-delà les murs que nous habitons, vers une obscurité inatteignable.
Nos maisons sont conçues pour être des extensions de nos systèmes digestifs. Elles chassent, siphonnent et expulsent nos flux internes, se faisant le reflet de nos systèmes de circulation biologiques. Les cuves, les pompes, les valves et les tubes fonctionnent comme des orifices qui régulent le passage de l’air et des fluides. […] Rebecca Ramsey présente une série de pièces céramiques façonnées à la main et recouvertes de glaçures qui évoquent des installations sanitaires : des fontaines, des lavabos, des baignoires, des tuyaux, des drains et ainsi de suite. Pourtant, celles-ci sont loin de s’apparenter aux dispositifs polis et immaculés dont nous avons l’habitude. Au contraire, d’apparence vétuste, elles portent les traces de l’usure, de la saleté et de la corrosion, comme si elles avaient été laissées à l’abandon. L’artiste recouvre minutieusement chacune de ses pièces de couches variées qui leur confèrent une texture particulière, grâce à une combinaison de techniques d’émaillage et d’engobage, notamment le marbrage, la vitrification, la cuisson par réduction et l’utilisation de fondants à base d’oxydes. », explique Julia Eilers Smith qui signe le texte de l’opuscule d’exposition.