Joëlle Morosoli propose de revisiter une vingtaine d’œuvres phares réalisées entre 1977 et 2019, qui ont marqué le parcours de l’artiste. Figure importante de l’art cinétique,  Morosoli explore la forme et la rythmique du mouvement afin de susciter des émotions chez le spectateur. La notion de perception sensorielle et son impact joue un rôle central dans la création de ses installations monumentales, qui par de savantes animations mécaniques, appellent toutes à une expérience totalement immersive.

Au-delà d’une simple articulation d’objets, ses œuvres donnent  forme au mouvement en transformant l’espace par le déploiement de volumes, qui se voient aussi amplifiés par des jeux d’ombres ondulantes. Tantôt piège refermé, tantôt ouverture ou montée et descente, les œuvres en perpétuel mouvement englobent ou contraignent le spectateur, qui se voit dans l’obligation d’interagir avec l’œuvre et de suivre les différents rythmes qu’elles imposent.

Pour Morosoli, les sensations provoquées par le mouvement relève de l’instinct de survie. En effet, les êtres vivants détectent le mouvement en priorité car tout ce qui bouge peut être une proie ou un prédateur. Ces installations permettent au spectateur de faire surgir ce comportement ancestral de survie : détection, immobilité, rythmes cardiaques accélérés et respiration ralentie.

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Les œuvres présentent les quatre principaux axes, qui jalonnent la production de l’artiste :

 L’enfermement : Traquenard,  Colonne sous tension,  Pièces/pièges, L’étau de la peur, L’écheveau du temps.

L’envahissement : Camaïeu d’ombres, Trame funeste,  Ombres sous tension.

La déchirure : Éclatement, Déchirure,  Lézardes I, Rafale, Lézardes II.

La nature et sa poésie : Algues, Frémissement, La course des nuages, Anémones de mer, Envolée poétique, Cathédrale de verdure.