Suite à une résidence de production d’un mois dans la galerie de Regart, Isabelle Falardeau, récipiendaire du Prix Oscar-Mercure-Maîtrise, y présente l’exposition Construire. Alliant photographies très lumineuses de sites en chantier et assemblages en bois brut, les installations d’Isabelle Falardeau font état de recherches alimentées par le « chantier cyclique du construit, de l’effacement et de ce qui les relie ». En parallèle, dans la Vitrine des membres l’artiste travaillera à partir d’un nouveau corpus de photographies réalisées à Lévis, l’évolution du projet Travaux balisés sera à suivre tout au long de l’exposition. Regart souligne l’excellence dans la relève en art actuel en offrant un espace d’exposition professionnel à des artistes émergents grâce au soutien du Fonds Oscar-Mercure.
L’artiste sera présente pour échanger avec le public les 12 février de 12h à 19h ainsi que les 13 février, 13 et 14 mars de 12h à 17h. Pour réserver votre place, inscrivez vous via le système de réservation suivant : https://www.eventbrite.ca/…/inscription-presence…
Dans l’élaboration du projet Construire., l’artiste Isabelle Falardeau s’est approprié des fragments du territoire par la photographie, s’attachant notamment aux sites en chantier où des matériaux de construction sont empilés. Grâce à l’usage de la surexposition photographique et du traitement de l’image, le blanc domine dans le rendu des paysages urbains. Ces procédés brouillent notre perception de l’image représentée et évoquent une tension entre apparition et disparition, à l’instar d’un souvenir qui s’efface avec le temps.
Les photographies sont ensuite soit imprimées ou transférées sur des surfaces de bois, puis incorporées au sein d’installations artistiques dans lesquelles Isabelle Falardeau cherche à transcrire cette polarité apparition/disparition. À la fois dans le procédé du transfert, où s’effacent certaines parties de l’image au profit du support, que dans les dispositifs installatifs, où les publics peinent parfois à percevoir l’intégralité des images, c’est un jeu entre présence et absence, entre révéler et voiler qui se trame. Les installations sont composées de structures de bois brut qui dirigent et contraignent la circulation des corps, qui laissent des ouvertures pour le regard et qui évoquent également l’expérience des chantiers représentés au sein des ces images évanescentes.
Originaire de la région de Québec, Isabelle Falardeau poursuit une production personnelle en arts visuels au moyen de la photographie et de l’installation. Ses réflexions portent notamment sur le rapport au regard, au construit, à l’effacement et à l’espace. Actuellement candidate à la Maîtrise en arts visuels à l’école d’art de l’Université Laval, ses œuvres ont été présentées lors de son exposition solo Assemblages (2016), à la collective EXOMARS lors de Manif d’art 9 (2019) et dans l’exposition collective Synchronicity, au centre Takt Berlin / Leipzig (2020).