MOMENTA x Fondation PHI
Du 9 Sep. 2021 au 9 Jan. 2022
Mercredi au dimanche: 11h à 18h
Fondation PHI
451 et 465, rue Saint-Jean Montréal (Québec) H2Y 2R5
Pour sa 17e édition, intitulée Quand la nature ressent (Sensing Nature en anglais), MOMENTA Biennale de l’image nous presse humblement de considérer la justice environnementale et ses croisements avec la justice sociale en tant que manière de sentir et de ressentir, mais aussi d’analyser et de militer. Bien que la science soit plus que jamais nécessaire – ne serait-ce que pour s’attaquer à l’urgence climatique –, notre assemblage planétaire de multiplicités désire ardemment des formes de connaissance, de sensibilité et d’action qui donnent lieu à des agencements de coexistence différents.
Une soif de vivre-ensemble – d’amour – résonne avec insistance dans les expositions, qui nous invitent à imaginer d’autres manières de façonner le monde. Les artistes nous incitent à nouer des affinités intimes avec des vies et des mondes non humains. Elles, iels, ils nous proposent d’écouter – d’observer, de sentir, de toucher – le territoire, l’eau et l’air, de leur adresser la parole, non pas pour les interpréter à distance ni pour nous en emparer ou les exploiter, mais avec l’intention de leur faire écho, de vibrer et de communier avec eux. Ou peut-être, sans objectif du tout. Leurs œuvres et leurs écrits font place à des récits qui habitent les frontières estompées entre technologies et sagesses ancestrales, entrelaçant des formes de savoir humaines et non humaines. Elles, iels, ils célèbrent nos relations avec la nature, le fait que nous sommes cette nature.
Au 451, rue Saint-Jean, la Fondation PHI pour l’art contemporain présente des expositions individuelles d’Abbas Akhavan et de Jamilah Sabur.
Abbas Akhavan: spill
En collaboration avec le Musée d’art contemporain de Montréal
Le Musée d’art contemporain de Montréal est très heureux de participer encore cette année à MOMENTA en co-produisant une installation d’Abbas Akhavan conçue spécifiquement pour les espaces de la Fondation PHI. Le MAC a présenté Fatigues lors de la Biennale de Montréal en 2014, et a par la suite acquis certains des animaux naturalisés (le cerf de virginie, le renard rouge, le porc-épic) de cette installation. Comme il aime si bien le faire, Akhavan crée un espace de jardin dans spill, qui s’intègre de façon aussi déconcertante qu’étrange dans la trame architecturale du lieu. Cette nouvelle œuvre met en scène ce qui pourrait être un fond d’écran, une tapisserie, un idéal de nature harmonieuse à une époque qui ne pourrait pas en être plus éloignée.
Jamilah Sabur: La montagne fredonne sous l’océan
Pour cette œuvre, l’artiste Jamilah Sabur s’appuie sur la formation géologique d’un escarpement pour créer des liens entre le plancher océanique et l’espace, suscitant des intensités localisées qui se déploient par-delà les conceptions humaines de l’espace-temps.
Cette édition de la biennale est réalisée sous le commissariat de Stefanie Hessler, avec la collaboration de Camille Georgeson-Usher, de Maude Johnson et de Himali Singh Soin.