Rouzbeh Shadpey : Forgetting Is the Sun
Du 8 Fév. 2024 au 30 Mar. 2024
Mardi au samedi de midi à 17h
Dazibao
5455, avenue de Gaspé, espace 109, Montréal, QC, H2T 3B3

Vernissage le 8 février à 18 h
Le travail de Rouzbeh Shadpey explore les physiopathologies anticoloniales de la maladie et de la fatigue, avec un intérêt pour l’esthétique et la poétique du diagnostic. S’intéressant à la manière dont les concepts de santé et de maladie sont façonnés par le racisme scientifique, le langage clinique et les structures de débilitation, il réunit des concepts médicaux à travers des registres de savoirs artistiques, académiques, scientifiques et littéraires afin de les réinvestir d’un potentiel poétique et d’une valeur politique.
Forgetting Is the Sun cherche à redonner de la dignité à l’acte d’oublier. L’essai vidéo juxtapose des images de la grand-mère de l’artiste comptant silencieusement son tespih lors d’un test médical de mémoire avec des images empruntées à deux films qui remettent en question les régimes de mémoire sanctionnés par l’État : The House is Black (1962) de la poète et cinéaste iranienne Forough Farrokhzad, et Mémoire 14 (1967) du poète, cinéaste et écrivain marocain Ahmed Bouanani. Tissant des liens entre les registres indument divisés de la mémoire biologique et de l’histoire collective, Forgetting Is the Sun recontextualise la remise en question par Farrokhzad et Bouanani de la mémoire sanctionnée par l’État à travers le prisme de l’oubli individuel — et de sa résistance face à la médecine.