Vernissage : Jeudi 19 mai 2022, 17 h 30
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Artistes : Jean-Pierre Aubé, Patrick Bernatchez, Iginio De Luca, Jimmie Durham et Maria Thereza Alves, Yona Friedman, Alberto Garutti, Geronimo Inutiq, Myriam Laplante, Alanis Obomsawin, Marina Paris, Cesare Pietroiusti, Michelangelo Pistoletto, Jonida Prifti, Annie Ratti, Michael Snow

Équipe commissariale : Louise Déry, Anne Philippon, Mario Pieroni/Dora Stiefelmeier, Claudio Libero Pisano

La Galerie de l’UQAM boucle sa saison 2021-2022 avec Zerynthia. Metamorphosis, une fascinante exposition centrée sur l’écoute, la poésie et les mondes en mutation. Fruit de la complicité entre la Galerie de l’UQAM, l’Association pour l’art contemporain Zerynthia, RAM radioartemobile et l’Académie des beaux-arts de Rome, le projet offre l’occasion de réfléchir à l’expérience artistique au sein d’une mémoire et d’une géographie partagées entre Rome et Montréal, entre l’Italie et le Canada. 

Depuis plus de deux décennies, la directrice de la Galerie de l’UQAM, Louise Déry, a nourri un riche dialogue avec des artistes, des galeristes, des commissaires et des critiques d’art de Rome, en particulier avec Mario Pieroni et Dora Stiefelmeier, fondateurs de Zerynthia et de RAM radioartemobile. Rappelons qu’elle a présenté dans ce dernier lieu, en 2015, l’artiste montréalais Jean-Pierre Aubé, dans le cadre d’une exposition individuelle intitulée Electrosmog. L’équipe commissariale dédiée au présent projet a amorcé le travail il y a plus de trois ans et a ciblé un ensemble d’œuvres italiennes et canadiennes à mettre en résonance. 

Les commissaires ont confié la réalisation d’une vaste fresque photographique à Jean-Pierre Aubé qui a souhaité réaliser un paysage boréal soumis aux lueurs nocturnes produites par un drone en mouvement dans le ciel. Devant, dix œuvres sonores occupent le volume de la galerie, s’exposant à l’écoute : la parole si intense et fragile de Yona Friedman, une complainte bouleversante d’Alanis Obomsawin, la poésie chantée de Jonida Prifti, une variation de Bach interprétée sur un piano modifié par Patrick Bernatchez, des pépiements d’oiseaux enregistrés par Jimmie Durham et Maria Thereza Alves, un discours imaginé par Michael Snow, une nouvelle création de Geronimo Inutiq tout en hybridité musicale. Ce ne sont que quelques exemples des propositions artistiques aux sonorités étonnantes qui fusionnent avec d’autres éléments de l’exposition : des œuvres vidéographiques de Myriam Laplante et d’Annie Ratti, une bibliothèque remplie de miroirs du célèbre artiste Michelangelo Pistoletto, une pierre au sol d’Alberto Garutti, laquelle nous situe au présent avec l’inscription suivante : « toutes les étapes que j’ai franchies dans ma vie m’ont amené ici, maintenant ». Tout est affaire de réflexion et de renvoi visuel et sonore entre les œuvres qui s’en trouvent alors transformées. 

 « Fidèles à des artistes dont les réalisations jalonnent nos initiatives respectives, expliquent les commissaires, nous avons retenu l’idée de la métamorphose incarnée dans le sens même du mot latin zerynthia, une famille de papillons de l’ordre des lépidoptères ». C’est ainsi que des pièces sonores et visuelles et des objets, auxquels s’ajoutent des documents et des publications de genres variés, interagissent et connaissent d’autres mutations du fait de se côtoyer dans la Galerie de l’UQAM.